*19e édition du Festival des Cultures Juives – 16/27 juin 2024
Depuis plusieurs années, la Fondation du Judaïsme Français est partenaire de la soirée d’ouverture du festival des Cultures Juives, qui pour sa 19e édition avait pour thème « Paroles ». Cette soirée organisée au théâtre du Rond-Point a offert une carte blanche au pianiste André Manoukian. La chanteuse Daphné Kritharas et le physicien et philosophe des sciences Etienne Klein étaient ses invités d’honneur.
Plus de 550 personnes étaient présentes lors de cette soirée.
*4e édition du festival Dia(s)porama « regards sur le cinéma juif international » – 22 janvier au 5 février 2024
Dans le cadre de la 4e édition de ce festival, 17 films inédits en France ont été projetés et rendus accessibles en VOD. Le programme comprenait 9 fictions, 7 documentaires et 1 film patrimonial, tous issus de divers pays, tels que le Royaume-Uni, l’Italie, le Canada, la France, Israël, les États-Unis, le Luxembourg, l’Allemagne, la Pologne et l’Espagne.
Les films sélectionnés ont été choisis pour leur qualité, la pertinence des sujets abordés, ainsi que leur présence dans les festivals internationaux. Ces œuvres mettent en lumière la diversité de la représentation de la culture, de l’histoire et de l’identité juives dans le cinéma mondial.
En ouverture du festival, le film Shoshana de Michael Winterbottom a été projeté en avant-première nationale.
Deux jurys se sont réunis pour décerner les prix :
- Le jury des fictions, composé de Michel Boujenah, Katia Toledano, Patrick Braoudé, Caroline Bongrand, Rachel Khan et Pascal Elbé.
- Le jury des documentaires, composé de Mohamed Sifaoui, Anne-Marie Baron, Idit Cebula et François Margolin.
Le 5 février 2024, le Prix du jury des fictions a été attribué à la comédie musicale Less Than Kosher de Daniel A.M Rosenberg. Le Prix spécial du jury a été attribué à El amor en su lugar de Rodrigo Cortès. Le Prix du jury des documentaires a été attribué à La dalkavo ora de Caglar Malli, inspiré de Deniz Bensusan. Enfin, le prix du public est attribué à Paris boutique de Marco Carmel.
*Exposition Anna Waisman – 10 au 15 décembre 2024 avec la participation de la fondation André et René Neher
Le Centre d’Art et de Culture a accueilli un événement polyvalent dédié à l’œuvre et à la vie de la sculptrice Anna Waisman. Créatrice du mémorial des martyrs juifs de la barbarie nazie à Sarcelles, Anna Waisman laisse à sa mort en 1995, un héritage artistique aussi riche que diversifié.
L’exposition d’ouverture de la galerie Claude Kelman du Centre d’Art et de Culture, a offert une rétrospective des œuvres les plus marquantes d’Anna Waisman.
La Fondation du Judaïsme Français continue d’apporter son soutien à l’Institut Européen des Musiques Juives, premier centre de ressources et de documentation dédié aux musiques juives en Europe.
Créé en 2006 par la Fondation du Judaïsme Français, l’association Yuval et la Fondation Henriette Halphen, sous l’égide de la Fondation du Judaïsme Français, l’Institut Européen des Musiques Juives a pour objectifs la conservation, la valorisation et la diffusion du patrimoine musical juif sous toutes ses formes et pour tout public.
Ses collections comptent à ce jour des dizaines de milliers de documents audio, partitions, vidéos, photos et archives diverses.
Son site web, accessible en 5 langues, attire près de 70.000 visiteurs par an et présente un large éventail d’articles de fond, biographies, playlists, émissions de radio, concerts et conférences filmés qui témoignent de la diversité et de la richesse des traditions musicales juives.
L’IEMJ contribue aussi à la diffusion des musiques juives en organisant des concerts, conférences et autres manifestations attirant des centaines de personnes. De plus, l’IEMJ édite des disques et partitions musicales.
Au 31 décembre 2024, le catalogue des collections de l’IEMJ recensait plus de 9 800 documents audios, 6 000 partitions et plus de 3 950 livres, photos, vidéos et archives rares.
Plus précisément, l’IEMJ a poursuivi son travail d’archivage, de numérisation et de catalogage avec la mise en ligne de 946 nouveaux documents musicaux archivés. Parmi ces fonds traités, il convient de citer le fonds Michel Heymann, le fonds Adolphe Attia ou encore le fonds Raphael Elfassy.
Le catalogue des publications de l’IEMJ comptait, fin 2024, 108 références (79 partitions et 29 CDs).
Pour exemple, l’IEMJ a publié quatre nouvelles partitions du compositeur Itaï Daniel et six nouvelles partitions de Serge Kaufmann.
Deux concerts ont été donnés en juin et octobre 2024, un atelier bal Klezmer en juin 2024, deux conférences en juin et décembre 2024 et un colloque sur les musiques juives ashkénazes comportant une vingtaine de conférences et tables rondes en octobre 2024.
En 2024, l’ECUJE a déployé une programmation culturelle riche et éclectique, soutenue par la Fondation du Judaïsme Français, alliant musique, arts et réflexion intellectuelle. La quatrième saison de Jazz à l’ECUJE a mis en lumière des artistes de renom ainsi que de nouveaux talents, tandis que la deuxième saison de Classique à l’ECUJE a enchanté le public avec des concerts intimistes à la lueur des bougies.
De nombreux événements culturels ont également rythmé l’année : expositions, spectacles, conférences et rencontres littéraires, renforçant ainsi sa mission de transmission du savoir et de promotion de la culture juive.
« Pour que vivent et se transmettent la langue et la culture judéo-espagnoles »
Ce projet est porté par l’association Aki Estamos, soutenue depuis plusieurs années par la Fondation du Judaïsme Français. Elle a pour vocation de faire vivre la langue et la culture judéo-espagnoles et de transmettre au plus grand nombre ce précieux héritage.
En 2024, l’association a organisé, en partenariat avec l’Institut Cervantès et la Fédération des associations sépharades de France, la Journée judéo-espagnole le 25 juin 2024. Cet événement a mis en lumière le parcours de Bella Ariel, mannequin emblématique de la maison Jeanne Lanvin durant l’entre-deux-guerres et muse de grands photographes.
À cette occasion, un hommage a été rendu à la poétesse et romancière judéo-espagnole Clarisse Nicoïdski, en lien avec la publication en 2023 de l’édition bilingue complète de son œuvre poétique, La couleur du temps, chez Gallimard.
Par ailleurs, l’association a publié un supplément de 80 pages intitulé La science en judéo-espagnol. Ce numéro comprend notamment le discours de réception de S.E. Paloma Diaz-Mas à l’Académie royale espagnole, prononcé le 6 novembre 2022. Ce discours constitue une introduction précieuse à la littérature judéo-espagnole, domaine auquel la Pr. Diaz-Mas a consacré l’essentiel de sa carrière académique et scientifique. Une centaine de personnes étaient présentes pour ces deux évènements à l’Institut Cervantès. L’association Aki Estamos a également organisé un Concert au théâtre des Trois Baudets (salle Jacques Canetti), le 25 juin 2024 qui a réuni 129 personnes.
Ce concert a mis en lumière le romancero, un ensemble de ballades narratives chantées et rimées, issues du Moyen-Âge ibérique, qui occupent une place essentielle dans le répertoire choral sépharade au Maroc et en Orient. Laetitia Marcangeli, chanteuse et docteure en littérature, explore le lien entre poésie et musique, mêlant traditions populaires et savantes.
En première partie, Éléonore Fourniau, pianiste et spécialiste des musiques populaires de Turquie, a offert une prestation alliant chant, saz (luth utilisé dans les Balkans) et vielle à roue (instrument à cordes), témoignant de son immersion dans ces traditions musicales.
Ce festival vise à faire découvrir au public français la richesse et la diversité du cinéma israélien.
Le Festival s’est déroulé au Cinéma Majestic Passy du 18 au 26 mars 2024 avec pour parrains les réalisateurs Eric Toledano et Olivier Nakache.
Le film d’Avi Nesher The monkey house a fait l’ouverture du Festival en sa présence.
Le court métrage The source of all beauty de Rachel Levy a également, été projeté en sa présence.
Pour la clôture, le film Le déserteur de Dani Rosenberg a été présenté en avant-première en présence du réalisateur.
Ce festival a réuni 6 500 spectateurs et a proposé 31 séances.
Dans la culture populaire juive, le dibbouk désigne une âme errante qui, selon une croyance apparue en Europe orientale au XVIIIe siècle, prend possession d’un vivant. Cette figure surnaturelle a dépassé le cadre de la superstition pour devenir une source d’inspiration pour de nombreux artistes, d’hier à aujourd’hui.
Le MahJ est le premier musée à consacrer une exposition d’envergure à ce sujet avec le soutien de la Fondation du Judaïsme Français, mêlant théâtre, cinéma, musique, littérature et culture populaire. À travers cette exploration artistique, l’événement met en lumière le dibbouk comme un élément central de la culture juive moderne et une clé de lecture de l’identité juive.
L’exposition a attiré en moyenne 220 visiteurs par jour.
En région
Montpellier
Le Centre Culturel Juif Simone Veil de Montpellier a organisé la 6ᵉ édition de son colloque, un événement inscrit dans une démarche citoyenne visant à lutter contre l’antisémitisme.
Cette année, le thème abordé était « Un combat pour la République : les Juifs de France face à la montée des extrémismes ».
Cinq experts ont pris la parole au cours de la journée : Jean-Yves Camus, Robert Hirsch, Georges Bensoussan, Abnousse Shalmani et Blandine Kriegel.
L’événement a rassemblé plus de 250 participants.
Strasbourg
Dans le cadre de la programmation de l’année Strasbourg capitale mondiale du livre de l’UNESCO placée sous le thème « Lire notre monde », la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg a souhaité rendre hommage aux Archives de la Planète en proposant une exposition : de l’Alsace au monde, voyage dans les Archives de la Planète d’Albert Kahn.
Albert Kahn, banquier, mécène et philanthrope a lancé à partir de 1908, le projet des Archives de la Planète, une œuvre qu’il ne put mener à son terme en raison des conséquences de la Crise de 1929. Avec ce projet, Albert Kahn a cherché à photographier, filmer les hommes et les femmes à travers le Globe. Son projet s’inscrit à la fois dans une volonté humaniste de documenter et de conserver la trace d’un monde dont il pressent la fragilité et la disparition alors que l’industrialisation, la modernisation ou les prémices de la mondialisation exercent leurs conséquences sur les modes de vie de la population mondiale.
Cette exposition soutenue par la Fondation du Judaïsme Français, s’est ouverte lors des journées du patrimoine 2024 et a réuni 5174 visiteurs et 45 classes de différentes écoles. Elle a présenté une centaine de clichés des Archives de la Planète durant 4 mois. Elle a permis à la Bibliothèque nationale et Universitaire de Strasbourg de mettre à l’honneur l’œuvre d’Albert Kahn, de nouer des relations nouvelles avec le Musée Albert-Kahn, de présenter pour la première fois une exposition consacrée entièrement à la photographie et de s’inscrire dans la programmation Strasbourg, capitale mondiale de la lecture de l’UNESCO 2024.
Metz (principalement)
Cette année, l’Association Journée Européenne de la Culture Juive a organisé, pendant trois mois, des manifestations autour du thème « La Famille ». Pendant plus de 4 mois, des spectacles, expositions, conférences, animations et visites ont eu lieu, en Lorraine, afin de partager avec le plus grand nombre, l’héritage commun des cultures juives. 36 évènements ont été organisés sur Metz, Montigny-lès-Metz et Marly. La diversité de la programmation et des lieux favorise un brassage des publics, qui permet d’atteindre l’objectif du partage citoyen de la culture juive. La programmation s’est faite de septembre à décembre 2024, avec une prolongation exceptionnelle au mois de janvier 2025. La fréquentation totale de ces programmation a été de 8 000 personnes.
Aix en Provence
Le Centre Jassuda Bedaride a consacré l’année 2024 aux figures mythiques de la culture juive et à la Lutte contre l’antisémitisme sur les réseaux sociauxLe projet soutenu par la Fondation du Judaïsme Français avait pour thématique la lutte contre l’antisémitisme sur les réseaux sociaux à travers des contenus culturels.
Dans ce cadre, le court-métrage « Charlotte à tout jamais », consacré à l’artiste peintre Charlotte Salomon, a été diffusé.Au fil de sa réalisation, ce projet a pris une ampleur significative, bénéficiant de la participation de l’écrivain David Foenkinos, des élèves et professeurs du lycée Lacordaire de Marseille, ainsi que du musée juif d’Amsterdam, qui a accepté de prêter une sélection de tableaux et de photographies originales de l’artiste.
Ce film, court mais intense, porte un message universel en hommage à cette jeune artiste juive, assassinée le 10 octobre 1943 à Auschwitz à l’âge de 26 ans.
Comme l’a souligné David Foenkinos : « Qu’elle tombe dans l’oubli serait un second assassinat. » Avec plus de 100 000 vues, ce court-métrage a rencontré un large public, renforçant ainsi son impact et sa portée mémorielle.
Cavaillon
L’année 2024 a été marquée par plusieurs anniversaires commémoratifs liés à l’histoire des Juifs du Comtat Venaissin.
L’association les amis de la synagogue de Cavaillon en a relevé quatre :
- Les 750 ans de la création du Comtat Venaissin, territoire papal ayant offert refuge aux Juifs expulsés des royaumes européens ;250 ans de la reconstruction de la synagogue de Cavaillon dans sa forme actuelle, sur des bases datant du XVe siècle ;
- 100 ans de l’inscription de la synagogue de Cavaillon au titre des Monuments Historiques ;
- 50 ans de la disparition du compositeur Darius Milhaud, descendant des Juifs du Pape.
Pour commémorer ces événements, la Fondation du Judaïsme Français a soutenu un programme culturel riche de l’association : six conférences dédiées à l’histoire des Juifs du Pape, cinq visites du patrimoine judéo-comtadin et deux concerts, l’un en hommage à Darius Milhaud et l’autre consacré aux musiques traditionnelles des synagogues du Comtat Venaissin.
Beziers
L’année 2024 a marqué une reconnaissance unanime du Musée juif de Béziers et des actions menées par l’association Mémoire Juive de Béziers, tant par les médias que par des personnalités issues du monde juif et laïc.
Cette année, l’association a innové en proposant des visites théâtralisées des vestiges des anciens quartiers juifs, offrant une approche immersive et vivante de l’histoire. Par ailleurs, 150 m² d’espace d’exposition supplémentaires sont en cours d’aménagement, renforçant le caractère pédagogique du musée et invitant les visiteurs à un véritable voyage à travers le temps et l’espace.
En parallèle, l’association a été un acteur majeur de la vie culturelle de la Cité, une présence d’autant plus essentielle dans un contexte de résurgence de l’antisémitisme.
Le musée a accueilli un public varié, illustrant sa vocation d’espace de mémoire, d’éducation et de dialogue. Parmi les visiteurs figurent des enseignants en formation souhaitant intervenir dans des lieux de mémoire, des étudiants en communication de la faculté Paul Valéry, ainsi qu’un groupe d’élèves d’une Maison d’Enfants à Caractère Social.
Ces échanges riches et diversifiés témoignent du rôle grandissant du musée comme lieu de transmission et de rencontre intergénérationnelle et interculturelle et pour lequel la Fondation du Judaïsme Français est fière de poursuivre son soutien.