Présentation
Denise Baumann (1921-1988)
Née en 1921, Denise Baumann fut d’abord une enfant comme les autres, heureuse, turbulente, espiègle, qui grandit dans « une famille comme les autres », une famille juive de Vitry-le-François, une famille française qui avait quitté l’Alsace après la défaite de 1870.
Mais l’Histoire n’allait pas permettre à Denise Baumann et aux siens de demeurer des gens comme les autres. La vie de cette famille « se terminera dans la fumée d’Auschwitz » avec la déportation de la mère de Denise – Renée -, et de son père – Léon, en novembre 1943, puis de sa sœur – Simone -, de son beau-frère – Albert -, et de ses nièces – Arlette, neuf ans, Monique, Sept ans, et Francine, un an et demi -, un mois plus tard.
Survivante par hasard, Denise Baumann conjuguera tout au long des années, avec « un cœur plein de cendres », le souvenir, le deuil impossible, la culpabilité du survivant, et l’espoir malgré tout, la volonté de construire en dépit de tout, dans un formidable amour de la vie, dans une foi en la jeunesse ancrée au plus profond : « faisons confiance aux jeunes d’aujourd’hui », écrit-elle en 1984.
Solidarité et souvenir, tels furent, entre autres, les maîtres mots qui ont guidé les pas de Denise Baumann. Tels sont les mots qui orientent les réalisations que Denise Baumann a souhaité poursuivre au-delà de la mort en créant par testament la fondation abritée Renée et Léon Baumann en souvenir de ses défunts parents.

Vocation
Solidarité en apportant, « selon les besoins du moment », écrit-elle dans son testament, un soutien à des actions d’aide à des familles, des personnes âgées ou des jeunes en difficulté. Solidarité encore en facilitant un projet d’études ou de recherche, en aidant un étudiant, un chercheur ou un écrivain. Souvenir toujours, car certains de ces projets toucheront l’histoire de la Shoah. Souvenir surtout, car la solidarité et l’amour de l’homme ont été la réponse – et peut-être était-ce la seule possible – que Denise Baumann a apportée aux déchirures d’un siècle qui a trop souvent nié l’humanité.
Un soutien à des actions d’aide à des familles, des personnes âgées ou des jeunes en difficulté.
Actions phares
Aide à des étudiants/ Chercheurs
- Nina Valbousquet : « Les familles mixtes juives-catholiques et leurs enfants face aux persécutions : migration, séparation, négociation (1930-1950) »
- Johanna Lehr pour sa thèse « Vie quotidienne et survie des femmes juives à Paris durant l’Occupation ». Aide pour une bourse postdoctorale, 2021.
- Yoram Mouchenik, « Destin des Juifs hospitalisés en psychiatrie en Europe et en France occupée pendant la seconde Guerre mondiale ». Aide pour la publication d’un article dans une revue à comité de lecture, 2019.
- Laure Hobson-Faure: « Becoming Survivors: the Children of the Oeuvre de Secours aux Enfants in France and the United States, 1940-1945 ». Aide pour l’écriture de son Habilitation à diriger des recherches / Articles dans des revues à comité de lecture, 2015 puis 2016.
Aides à des associations- établissements scolaires
La fondation abritée Renée et Léon Baumann soutient le prix littéraire Janusz Korczak porté par l’association Janusz Korczak Jeunesse.
Créé à l’automne 2008, le prix Janusz Korczak de Littérature Jeunesse permet aux enfants d’exercer leur droit d’exprimer une opinion à travers le vote, en s’inspirant de la pensée du pédiatre et pédagogue Janusz Korczak (1878-1942).
Au fil des années, le prix s’est ouvert à différents niveaux scolaires :
- 2008 : premier jury composé d’élèves de CM1 et CM2 ;
- 2014 : extension du prix aux enfants de grande section de maternelle et de CP ;
- 2015 : inclusion des élèves de CE1 et CE2.
Chaque année, la sélection repose sur un thème varié, allant de la littérature aux arts, en passant par la citoyenneté et la mémoire historique, tout en restant fidèle à son thème fondateur : « les enfants dans la guerre ».
La fondation Renée et Léon Baumann soutient également des établissements scolaires, notamment le collège-lycée Saint-Joseph les Maristes, à Marseille pour son voyage d’étude et de mémoire sur les traces de la vie juive et de la Shoah dans la France vichyste.
Responsable de la fondation : Jessica Kalifa
j.kalifa@fondationjudaisme.org